(Première Partie)

 Verset du jour à méditer: Nombres 29 :36 « Vous offrirez en holocauste un sacrifice consumé par le feu, d'une agréable odeur à l'Éternel: un taureau, un bélier, et sept agneaux d'un an sans défaut »

Dans l’ancien testament, le seul moyen pour avoir le pardon des péchés était de donner un sacrifice à l’Eternel. Le sacrifice devait être un animal vivant qui devait être tué de façon à ce que le sang coule pour purifier les péchés du peuple de Dieu. Cette œuvre était strictement réservée aux sacrificateurs qui appartenaient à la tribu de Lévi. Le sacrifice devait respecter les critères que l’Eternel avait donnés à Moïse  pour être accepté. A part le pardon des péchés, on donnait également des sacrifices d’animaux pour honorer et remercier l’Eternel pour sa grandeur et sa bonté.

Dans le nouveau testament, on ne doit plus donner des sacrifices des animaux parce Jésus s’est donné Lui-même en sacrifice une fois pour toutes. Pour être pardonnés nous n’avons qu’à confesser nos péchés en Lui demandant de nous purifier et nous le faisons par la foi. Le sacrifice est également expliqué dans le nouveau testament comme la prière et à chaque fois qu’un enfant de Dieu s’humilie pour prier en Esprit et en vérité, il donne un sacrifice à l’Eternel.

Durant toute la semaine, nous méditerons sur la signification spirituelle du sacrifice, pourquoi et comment devrions-nous l’offrir à l’Eternel. Nous comprendrons également que lorsqu’on brûlait le sacrifice, le feu dégageait une fumée qui montait vers Dieu et la fumée pouvait être soit d’une mauvaise odeur ou d’une agréable odeur selon la nature du sacrifice. Le verset du jour nous parle de l’âge de l’animal et surtout qu’il doit être sans défaut. La qualité de l’animal était d’une extrême importance à l’Eternel et conditionnait l’odeur du sacrifice.

Vous pouvez vous demander pourquoi je reste dans l’ancien testament mais l’explication que je viens de donner vous aidera à mieux comprendre l’enseignement de la semaine car toutes les pratiques de l’ancien testament étaient l’ombre de ce que nous vivons aujourd’hui.

Naturellement la chair s’oppose quand nous voulons prier, raison pour laquelle on parle de sacrifice. Beaucoup de chrétiens font l’erreur de prier ou de louer le Seigneur uniquement quand ils en ont envie mais si « prier » veut dire offrir un sacrifice à l’Eternel, nous devons alors sacrifier quelque chose pour entrer dans sa présence sinon on ne parlerait pas de sacrifice.


 

(Deuxième Partie)

Verset du jour à méditer: Romains 12 :1 « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable »

Le verset du jour nous demande d’offrir nos corps comme un sacrifice et surtout un sacrifice vivant. Offrir le corps comme un sacrifice veut dire le sacrifier exactement comme les sacrificateurs sacrifiaient les animaux en les tuant et les brûlant sur l’autel. Quand je sacrifie une chose pour quelqu’un, j’informe mon cerveau que la chose ne m’appartient plus. Le passage nous demande donc de tuer nos corps pour Dieu c-à-d tuer tous les intérêts de la chair pour satisfaire Dieu. Il peut arriver que tu décides de te lever tôt le matin pour prier et quand c’est l’heure de la prière, tu as du mal à quitter le lit, le corps ne demande que prolonger en peu le sommeil car ça fait du bien. Au fond de ton esprit, tu entends Romains 12 :1 qui te rappelle que ton corps doit être offert en sacrifice et d’un coup tu as la force de te lever, non parce que tu as envie de quitter le lit, mais parce que tu sais que tu es un sacrificateur comme la parole nous le confirme dans Apocalypse 1 :6.

Le sacrificateur avait le devoir d’offrir un sacrifice vivant et non celui qui est mort. Dieu exige qu’on Lui donne quelque chose plein de vie. Si nous entrons dans sa présence pour prier, il veut sentir la vie en nous et non des lamentations et des murmures. Il veut qu’on ait un cœur rempli de foi et d’assurance et non des doutes.

Tuer un animal n’était pas suffisant car si je tue un poulet pour le Seigneur, demain je peux manger sa viande. Pour prouver que l’animal a été tué pour Dieu et rien que pour Lui, Il exigeait que l’animal tué soit consumé par le feu (Nombres 29 :36) et la fumée montait vers Dieu.

C’est ce qui se passe quand nous croyons sacrifier la chair pour le Seigneur et que pendant la prière nous nous cramponnons sur nos intérêts au lieu de chercher ceux de Dieu. C’est bien de sacrifier la chair (la tuer) mais il faut également la brûler. La brûler veut dire, mettre complètement de côté tes intérêts c-à-d ta réputation, ton honneur, ta survie…mais prier en te conformant totalement à ce que Dieu veut et a déjà préparé au ciel (Ephesiens 2 :10). Par exemple un Pasteur peut se mettre à genoux pour prier en faveur de son église qui manque l’argent pour payer le loyer et beaucoup d’autres dépenses et pendant la prière il s’inquiète de ce que tout le monde dirait de lui si son église fermait, du risque d’être ridicule, de sa survie…et avec une telle attitude, il a peut être tué le sacrifice mais il n’est pas encore brûlé parce qu’il y tient encore. Quand on tue et brûle le sacrifice, il n’existe plus et on ne voit que l’intérêt de Dieu.


 

(Troisième Partie)

Verset du jour à méditer: Hébreux 13 :15 « Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom »

Hier je donnais l’exemple d’un pasteur qui priait pour résoudre les problèmes de son église mais pendant la prière il s’inquiétait de ce qui se passerait si la situation ne changeait pas. Cela arrive à tous les chrétiens sans exception sauf ceux qui ont pris la ferme décision de tuer et de brûler leurs propres intérêts en privilégiant ceux du Seigneur. Si le pasteur comprend que l’église ne lui appartient pas mais appartient au Seigneur, il ne doit plus s’inquiétait pour la provision mais devrait prier pour que la volonté de Dieu soit faite exactement comme elle est au ciel. Dieu est assez puissant pour nous secourir mais parfois Il peut intentionnellement laisser une situation se dégénérer temporairement tout simplement parce qu’Il a un autre plan qui dépasse notre entendement.

 Pendant la prière, la meilleure attitude est de pouvoir dire sincèrement du cœur : « Seigneur je tue tous mes intérêts dans cette prière (un sujet précis) et non seulement je les tue mais je les brûle pour toi afin que tes intérêts prennent place. Je me conforme entièrement à ce que tu veux à partir de ton trône et je mets d’avance par la foi le résultat entre tes mains même s’il pourrait être contraire à ma volonté, même s’il me ferait souffrir, je te fais confiance car je sais que tout ce que tu fais est toujours bien et parfait » Si tu pries sincèrement du fond de ton cœur une telle prière, tu touches la partie la plus sensible du cœur de Dieu et Il enverrait un ange du ciel soit pour te donner ce que tu demandes, soit pour te fortifier afin de traverser l’épreuve conformément à son plan comme ça a été le cas pour Jésus lors de la prière de Gethsémané (Luc 22 :43).

 Le verset du jour nous dit que nous devons offrir sans cesse à Dieu un sacrifice de louange qui est le fruit des lèvres qui confessent son nom (Heb 13 :15). La louange ou l’adoration est la partie la plus importante de la prière car la bible dit que l’Eternel siège au milieu des louanges (Psaumes 22 :4). Le verset commence par « Par lui » ce qui veut dire que pour qu’une louange soit acceptée, elle doit être adressée au nom de Jésus. Contrairement à ce que pensent beaucoup de chrétiens, le sacrifice qui fait plaisir à l’Eternel ne se limite pas sur de bonnes paroles mais comme nous le lisons au verset suivant (Heb 13 :16), Dieu prend plaisir à la bienfaisance et la libéralité en assistant ceux qui sont dans le besoin et le passage conclut en disant : « c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir ».


 

 (Quatrième partie)

Verset du jour à méditer: Genèse 22 :12 « L'ange dit: N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique »

Ce matin nous allons méditer sur l’histoire d’Abraham quand Dieu lui demandait de sacrifier son fils unique car je crois que par-là on peut apprendre un profond enseignement.

Dieu voulait mettre à l’épreuve Abraham dans le but d’exposer sa foi afin de la rendre plus forte. Un jour, Dieu a appelé Abraham et l’a ordonné de prendre son fils unique, celui qu’il aimait, Isaac et de l’offrir en holocauste dans le pays de Morija (Gen 22 :2). Je dois d’abord vous rappeler que le même Dieu avait dit à Abraham qu’en Isaac sortirait une postérité qui lui serait propre (Gen 21 :12). La réaction humaine si après une telle promesse Dieu te dit de sacrifier celui qui était sensé être le père d’une postérité, c’est de croire que Dieu aurait dit des mensonges. Des mensonges parce qu’Il a dit une chose et la chose ne se réalise pas et surtout qu’Il dit lui-même que la parole qui sort de sa bouche ne retourne pas à Lui sans avoir exécuté sa volonté et accompli ses desseins (Esaïe 55 :11).

Ce qui est impressionnant dans cette histoire d’Abraham, c’est le fait qu’il ait immédiatement exécuté sans poser des questions à l’Eternel. Il avait des raisons de poser des questions car la parole reçue était complètement opposée à celle qu’il avait reçu à propos d’Isaac. J’ai entendu beaucoup de prédications sur ce sujet où beaucoup de prédicateurs essaient d’imaginer comment Abraham a obéit mais qu’au fond de son cœur il saignait et pleurait à cause de l’amour qu’il avait pour son fils mais je crois qu’il ne souffrait pas et n’était pas confus du tout à cause de la foi et la confiance qu’il avait en son Dieu.

Par principe il savait sans aucun ombre de doute que son Dieu ne lui avait pas menti à propos de la postérité d’Isaac et que par conséquent, il ne pouvait pas mourir. Abraham savait que même s’il tuait Isaac, Dieu était capable de le ressusciter dans le seul but d’exécuter sa promesse. Cela est prouvé dans Hébreux 11 :19 « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection ».

Dans chaque prière, même s’il s’agit de l’œuvre de Dieu, il y’a toujours un « Isaac »…et on a tendance à le protéger au lieu de le ligoter sur l’autel afin de le sacrifier pour l’Eternel. C’est quand Abraham a étendu sa main pour égorger son fils que l’Eternel ait intervenu car dans son esprit il l’avait déjà tué (Gen 22 :11).

Apprenons donc à nous détacher de notre « Isaac » pour parfaire notre sacrifice.


 

(Cinquième partie)

Verset du jour: Malachie 1 :8 « Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n'est-ce pas mal? Quand vous en offrez une boiteuse ou infirme, n'est-ce pas mal? Offre-la donc à ton gouverneur! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil? Dit l'Éternel des armées »

Au début de la semaine, le verset du jour (Nombres 29 :36) nous disait que les sacrificateurs devaient offrir un animal sans défaut. Ce qui compte pour Dieu n'est pas le fait d’offrir un sacrifice mais sa qualité compte plus que tout. Certains voulaient l’impressionner en donnant beaucoup d’animaux mais de mauvaise qualité tout en gardant pour eux les meilleurs. Avant tout, il faut garder dans l’esprit que tous les animaux appartiennent à l’Eternel (Psaumes 50 :10) d’où on ne peut rien Lui donner puisque ça Lui appartient déjà ! Le fait de Lui donner un animal qui nous est utile est un signe de respect, de confiance et surtout de gratitude.

La qualité du sacrifice décrit le niveau du respect et de la confiance envers l’Eternel. Par la qualité de ta vie de prière, je peux avoir une idée très claire de ta foi et de ta confiance envers le Seigneur. Quelqu’un qui a une grande foi et qui fait entièrement confiance au Seigneur passe plus de temps dans sa présence et dans sa parole. Le verset du jour (Malachie 1 :8) nous montre comment l’Eternel était en colère contre ceux qui offraient une bête aveugle, boiteuse ou infirme car il disait qu'ils ne pouvaient pas oser l’offrir à leur gouverneur mais se permettaient de l’offrir à l’Eternel. Ceux qui offraient une bête aveugle, boiteuse ou infirme manquaient du respect à l’Eternel car ils préféraient Lui donner les moins bons et garder pour eux les meilleurs. De la même façon, quand nous prions, il y’a une partie de nous qu’on ne veut pas sacrifier pour le Seigneur, une partie de nos désirs, nos passions, notre confort qu’on ne veut pas lâcher et nous préférons donner ce qui ne nous demande pas un grand effort.

Pour qu’une prière (un sacrifice) soit d’une agréable odeur pour le Seigneur, il faut qu’on arrive à donner le meilleur de nous même en nous donnant totalement pour Lui, en acceptant de nous conformer totalement à sa volonté même si elle peut nous faire souffrir dans la chair ou on ne la comprend pas. C’est d’égorger et de tuer tous nos désirs et nos passions personnels dans le but de Lui plaire et faire ce qu’Il veut mais pour qu’Il puisse sentir l’agréable odeur, il faut que le sacrifice soit brûlé.

Terminons par l’exemple du roi David qui a refusé d’offrir à l’Eternel un sacrifice qui ne lui a rien coûté car disait-il : « …Non! Je veux l'acheter de toi à prix d'argent, et je n'offrirai point à l'Éternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne me coûtent rien... » (2 Samuel 24 :24)


 

(Sixième partie)

Verset du jour à méditer: Philippiens 4 :18 « J'ai tout reçu, et je suis dans l'abondance; j'ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable »

Ce matin nous terminons l’enseignement de la semaine mais il est important que vous compreniez que comme je l’ai déjà dit dans la troisième partie, le sacrifice dont nous parlons depuis le début de la semaine n’est pas seulement la prière et les louanges comme certains le pensent mais Dieu exige également des sacrifices de la bienfaisance et la libéralité car Il dit que c’est à de tels sacrifices qu’Il prend plaisir (Hébreux 13 :16).

On peut être trop spirituel et oublier de soutenir l’œuvre de Dieu ou assister ceux qui sont dans le besoin mais si en plus de la prière on met nos biens matériels à la disposition de son œuvre, cet acte dégage un parfum de bonne odeur à l’Eternel.

 Dans le verset du jour (Philippiens 4 :18), Paul écrit aux philippiens pour leur signaler qu’il a tout reçu et est dans l’abondance. Il dit qu’il a été comblé de biens qui venaient des philippiens comme un parfum de bonne odeur. Il a ajouté que c’est un sacrifice que Dieu accepte et qui Lui est agréable. A chaque fois qu’un chrétien donne son argent pour soutenir l’œuvre de Dieu, il pose un acte d’adoration car l’argent qui pouvait lui être utile dans d’autres choses du monde est tué et brûlé pour le Seigneur et par conséquent dégage un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte et qui Lui est agréable s’il le fait par amour et sincérité.

Certains donnent des sacrifices financièrement sans amour de l’œuvre de Dieu étant animés d’un esprit égoïste voulant utiliser le principe comme un moyen d’investissement pour satisfaire leur propre intérêt. Ils donnent par spéculation et non par amour. Pour mieux comprendre comment donner à Dieu quand il s’agit de l’argent, je vous invite à lire l’enseignement « La dîme et les offrandes » qui se trouve dans les archives.

 C’est ici que prend fin l’enseignement et je termine en vous exhortant de prendre quelques minutes avant chacune de vos prières pour vous poser les questions suivantes : « Vais-je donner un sacrifice d’une agréable odeur à l’Eternel ? Ai-je tué tous mes intérêts et suis-je prêt(e) à les brûler pour le Seigneur ? N’y-a-t-il pas un Isaac caché qui devait être sacrifié pour que la fumée monte avec une agréable odeur ? Mon argent produit un parfum de bonne odeur pour le Seigneur… ?