(Première partie)
Verset du jour : Malachie 3 :8 « Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez, Et vous dites: En quoi t'avons-nous trompé? Dans les dîmes et les offrandes »
Pendant toute la semaine, nous méditerons sur la dîme et les offrandes car c’est un sujet qui sème beaucoup de confusion dans l’Eglise de Dieu. Nous allons avancer étape par étape afin de bien discerner la pensée du Saint-Esprit.
Dans les enseignements que j’ai déjà entendu dans plus de 90% d’églises, la dîme est exactement pratiquée comme dans l’ancien testament. Dans l’ancien testament, la dîme n’était pas un choix mais un devoir ou plus encore une loi. Si quelqu’un ne payait pas la dîme (10% de ses revenues), il se chargeait d’un péché devant Dieu et devait faire face aux conséquences liés à sa désobéissance.
Quelques années après ma conversion, je sentais au fond de moi que quelque chose n’allait pas en ce qui concerne l’enseignement sur la dîme car le prédicateur pouvait passer plus d’une heure à condamner tous ceux qui ne paient pas la dîme en leur chargeant d’un péché grave à tel point que certains n’arrivaient même plus à prier à cause de la culpabilité. Ces enseignements donnaient une image d’un Dieu en colère avec une verge dans la main pour punir tous ceux qui le volent en ne payant pas la dîme. Résultat : On payait la dîme par pression et non par amour. On le faisait par la terreur et non par la foi et si par malheur quelqu’un dépassait un mois sans payer sa dîme, il se perdait dans la culpabilité devant Dieu et devant son Pasteur car beaucoup de pasteurs suivent de près le paiement des dîmes. Ils savent ceux qui paient régulièrement et ceux qui ne le font pas comme il se doit car dans certaines églises il y’a un livre réservé au paiement de la dîme où on inscrit le nom et le montant payé. Dans d’autres églises on écrit simplement son nom sur une enveloppe et on précise que l’argent versé est réservé à la dîme.
J’ai donc passé du temps à y méditer et je me suis posé la question de savoir pourquoi dans le nouveau testament on ne parle pas du tout de la dîme ? Depuis l’évangile de Matthieu jusqu’au livre de l’Apocalypse, vous ne trouverez nul part où Jésus et les disciples enseignaient qu’il faut payer la dîme (sauf le cas de Melchisédek et Abraham dans Hébreux 7). Pourtant ils enseignaient comment donner l’argent pour l’œuvre de Dieu mais ils n’ont JAMAIS parlé de dîme (1/10 des revenues). Si le non paiement de la dîme était un péché aussi grave comme le prétendent la plupart des hommes de Dieu, pourquoi ni Jésus, ni Paul, ni les apôtres n’ont jamais parlé ou averti le peuple de Dieu sur le sujet ?
Dans la semaine on verra que Jésus n'est pas venu abolir la loi mais il est venu pour l'accomplir. Demain on va définir les termes « dîme » et « offrande » selon la bible.
(Deuxième partie)
Verset du jour à méditer : Nombres 18 :21 « Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu'ils font, le service de la tente d'assignation »
Hier on a terminé la méditation en nous posant la question de savoir pourquoi si le non paiement de la dîme était un péché aussi grave comme le prétendent la plupart des hommes de Dieu, ni Jésus, ni Paul, ni les apôtres, n’ont JAMAIS parlé ou averti le peuple de Dieu sur le sujet ?
Jésus a plusieurs fois enseigné sur l’argent, et même Paul en parlait très souvent mais leur enseignement était très différent de celui de l’ancien testament car si nous lisons le livre des Actes des apôtres, nous voyons comment les chrétiens ne se contentaient pas de 10% mais de 100%.
Il est écrit dans Actes 4 :34-35 « Car il n'y avait parmi eux aucun indigent: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu et le déposaient aux pieds des apôtres; et l'on faisait des distributions à chacun selon qu'il en avait besoin »
Vous voyez à travers ce passage que les chrétiens de cette époque du nouveau testament n’ont pas tenu compte des pourcentages car après avoir vendu leurs champs, ils apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu et le déposaient aux pieds des apôtres. On n’a pas dit qu’ils retiraient d’abord 90% pour finalement donner 10% mais ils donnaient tout ce qu’ils pouvaient avoir comme prix.
Définissons d’abord ces deux termes « dîme et offrande » : Comme c’est défini dans le verset du jour, la dîme (1/10) était réservée à une seule tribu parmi les douze tribus représentées par les douze fils de Jacob. Elle était réservée à la tribu de Lévi car Dieu l’avait choisi pour s’occuper exclusivement du service de la tente d’assignation. Dieu a été clair en disant aux lévites que la dîme sera leur salaire pour le service qu’ils font dans la tente d’assignation comme nous le lisons dans Nombre 18 : 31 « Vous la mangerez en un lieu quelconque, vous et votre maison; car c'est votre salaire pour le service que vous faites dans la tente d'assignation »
En peu de mots, la dîme était uniquement réservée aux lévites pour le service qu’ils faisaient pour l’œuvre de Dieu. Aujourd’hui on compare les lévites aux serviteurs de Dieu qui travaillent à temps plein sans avoir un autre travail pour survivre.
Nous venons de définir le mot « dîme » et dans la suite nous parlerons de l’ offrande.
(Troisième partie)
Verset du jour à méditer : Nombres 7 :3-5 « Ils amenèrent leur offrande devant l'Éternel: six chars en forme de litières et douze bœufs, soit un char pour deux princes et un bœuf pour chaque prince; et ils les offrirent devant le tabernacle. L'Éternel parla à Moïse, et dit: Prends d'eux ces choses, afin de les employer pour le service de la tente d'assignation; tu les donneras aux Lévites, à chacun selon ses fonctions »
Hier on a donné la définition du mot « dîme » selon la bible et on a dit que la dîme était uniquement réservée aux lévites pour le service qu’ils faisaient pour l’œuvre de Dieu. On a également dit qu’aujourd’hui on compare les lévites aux serviteurs de Dieu qui travaillent à temps plein sans avoir un autre travail pour survivre.
Ce matin nous allons essayer de découvrir la définition biblique de l’offrande.
Le verset du jour nous dit que le peuple de Dieu amenait leur offrande devant l’Eternel et il l’offrait devant le tabernacle. En amenant les biens matériels (chars, bœufs…) devant les lévites, la parole de Dieu nous dit qu’ils les amenait devant l’Eternel. Ce qui veut dire que si on donne l’offrande aux hommes de Dieu, c’est à Dieu qu’on la donne. Dieu ordonnait aux lévites de prendre de Son peuple ces choses afin de les employer pour le service de la tente d’assignation. Moïse devait les donner aux lévités, à chacun selon ses fonctions.
Par là, nous comprenons que l’offrande était réservée au service de la maison de Dieu tandis que la dîme était réservée à la survie des lévites. Comme nous l’avons vu hier, la dîme était le salaire des lévites qui étaient constamment à l’œuvre de Dieu.
Cependant, tout dépend de l’organisation interne de l’église en ce qui concerne la gestion de l’argent collecté des chrétiens car dans la maison de Dieu il y’a beaucoup d’autres besoins comme l’assistance aux veuves et orphelins, le secours des pauvres…
L’église doit être organisée et surtout prier pour avoir la révélation de Dieu concernant la gestion financière.
Dans certaines églises, les pasteurs n’osent pas enseigner sur la dîme et les offrandes et préfèrent inviter un autre serviteur de Dieu venant d’une autre église pour en parler. L’enseignement sur l’argent est devenue un sujet tabou dans plusieurs assemblées de Dieu car ça irrite un grand nombre de chrétiens.
Dans la méditation suivante, on verra comment nous pouvons faire le bien avec nos moyens pour la gloire de Dieu
(Quatrième partie)
Verset du jour à méditer : Galates 6 :10 « Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi »
Hier on a résumé en disant que l’offrande était réservée au service de la maison de Dieu tandis que la dîme était réservée à la survie des lévites. On a également dit que la dîme était le salaire des lévites qui étaient constamment à l’œuvre de Dieu.
Comme on l’a dit hier, dans la maison de Dieu il y’a beaucoup d’autres besoins comme l’assistance aux veuves et orphelins, le secours des pauvres et des malades…d’où ce matin on va parler de ce que les chrétiens peuvent faire pour les autres avec leurs moyens.
Le verset du jour nous demande de faire du bien à tous mais surtout envers les frères en la foi. Le bien n’est pas seulement fait avec l’argent mais avec tout ce qu’on possède. Le passage dit que le bien devrait être fait à chaque fois que nous en avons l’occasion. Personne ne peut dire qu’il n’a jamais l’occasion de faire le bien car tous les jours que Dieu a crées sont des occasions pour faire le bien.
L’idéal serait que chaque matin un enfant de Dieu ouvrirait les yeux pour découvrir toutes les occasions exposées devant lui pendant la journée pour faire le bien à son prochain. Personnellement je trouve que c’est anti biblique qu’un enfant de Dieu passe 30 jours par mois à ne s’occuper que de ses problèmes personnels, des problèmes de sa femme (ou mari), de ses enfants et de sa famille. Si un enfant de Dieu se comporte de la sorte pendant tout le mois, j’ai peur qu’il ne comprend pas sa mission dans ce monde car Jésus a dit que c’est par l’amour (pour les autres) que le monde saura que nous sommes ses disciples. C’est pourquoi Pierre dit qu’on ne doit pas aimer en paroles et avec la langue mais en actions et avec vérité (1 Jean 3 :18). Si on n’a rien à donner à un malade, le visiter ou prier pour lui est un apport très important. On ne peut pas aider tous les pauvres du monde mais si on aide ne fut ce qu’un seul des pauvres de ce monde, on honore son créateur et c’est d’ailleurs une autre forme d’adoration.
Comme c’est dit dans le verset du jour, nous devons faire le bien à tout le monde mais plus particulièrement aux enfants de Dieu car en agissant ainsi, c’est à Jésus que nous le faisons comme il le dit lui-même dans Matthieu 10 :42.
Ce sont de tels enseignements dont l’église a besoin car ils servent de préparation avant de parler de la dîme et des offrandes.
(Cinquième partie)
Verset du jour: 2 Corinthiens 9 :7 « Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie »
Hier on disait que nous devons faire le bien à tout le monde mais surtout aux enfants de Dieu. En d’autres termes, les frères et sœurs dans la foi sont prioritaires quand il s’agit de faire le bien.
La dîme est devenue une loi incontournable dans l’église et si quelqu’un ne paie pas sa dîme à la fin du mois, il se culpabilise d’un péché grave. Dans certaines églises on enregistre les noms des chrétiens qui paient régulièrement la dîme ainsi que le montant payé et ils sont évidemment les plus privilégiés dans l’église en fonction du montant payé. Les plus respectés sont ceux qu’on appelle : « Gros poissons » .
S’il arrive que pour une raison ou une autre on n’arrive pas à payer la dîme à la fin du mois, on risque de s’absenter longtemps à l’église dans le but d’éviter de croiser le Pasteur qui a besoin d’une explication.
Enfin de compte, on réalise que finalement on ne donne pas à Dieu mais à l’église car on se soucie plus de la réaction des hommes que celle de Dieu. Ceux qui se soucient de Dieu s’inquiètent du fait qu’Il peut les punir en permettant la malédiction dans leur travail ou dans leurs affaires d’où on paie la dîme non par amour du Seigneur ou de son œuvre mais pour protéger son travail ou ses affaires.
Pourtant le verset du jour nous dit que Dieu aime celui qui donne avec joie et que chacun devrait donner comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte.
Si tu donnes ta dîme et ton offrande par contrainte (obligation), tu ferais mieux d’arrêter car Dieu n’accepte pas ce sacrifice. En donnant par contrainte tu donnes à l’église ou au Pasteur mais tu ne donnes pas à Dieu. En réalité personne ne peut donner à Dieu car tout ce que nous possédons vient de Lui (1 Cor 4 :7). A mon avis, l’erreur fondamentale concernant l’enseignement de la dîme est le fait que les chrétiens l’interprètent comme une loi et non un moyen de communion pour honorer Dieu en le permettant de faire Sa volonté. Au début de la semaine je vous ai dit que les chrétiens de l’église primitive ne donnaient pas 10% des revenus mais allaient jusqu'à donner 100% car ils le faisaient avec joie et amour. Dans tout le nouveau testament, on ne voit nul part où le Saint-Esprit ait enseigné l’église de donner la dîme (1/10), ni par Jésus, ni par les lettres de Paul, ni par les autres apôtres.
Dieu n’est donc pas intéressé par ce que tu donnes mais comment tu le donnes.
(Sixième partie)
Verset du jour: Luc 21 :3-4 « Et il dit: Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres car c'est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle avait pour vivre »
Dans la méditation d’hier on a terminé en disant que Dieu n’est pas intéressé par ce que tu donnes mais comment tu le donnes. La loi consiste à privilégier la quantité tandis que la grâce privilégie la qualité.
Le verset du jour nous parle d’une veuve qui n’a mis que deux petites pièces dans le tronc de l’offrande tandis qu’au même moment il y’avait des riches qui ont mis de très grosses sommes. Il est évident que les deux petites pièces n’avaient pas de valeur pour l’œuvre de Dieu mais Jésus a dit que la pauvre veuve a mis plus que tous que les autres car tous les autres ont mis des offrandes de leur superflu tandis qu’elle ait mis tout ce qu’elle avait pour vivre. Beaucoup de pasteurs donnent beaucoup d’attention à ceux qui donnent de gros montants car leur vision est charnelle. Si leur vision était spirituelle, ils verraient les choses comme Jésus, ils donneraient beaucoup d’importance à ceux qui donnent au delà de leur moyen avec joie et amour par la foi avec un zèle pour l’œuvre de Dieu sans considérer le montant donné. Comme je l’ai dit hier, vous ne trouverez nul part dans le nouveau testament un verset qui condamne ceux qui ne paient pas leur dîme mais dans beaucoup de passages bibliques on trouvera un principe qui revient très fréquemment : Celui qui sème peu moissonnera peu et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment (2 Cor 9 : 6). Je veux que vous compreniez que les mots « peu » et « abondamment » tiennent compte de ce qu’on possède. Un pauvre et un riche peuvent tous les deux semer peu ou abondamment en fonction de ce qu’ils possèdent. La pauvre veuve qui a donné deux petites pièces a semé abondamment.
C’est ici que prend fin l’enseignement de la semaine « La dîme et les offrandes » mais j’aimerais résumer en quelques lignes :
La dîme (1/10) était imposé au peuple de Dieu dans l’ancien testament parce leur cœur était endurci. Il fallait leur imposer une loi pour que les lévites ne meurent pas de faim pendant leur service pour Dieu. C’est aussi à cause de leur endurcissement de cœur que Moïse avait permis de répudier la femme avec une lettre de divorce (Matt 19 :7-8). Dans le nouveau testament nos cœurs sont sensés être brisés et guidés par le Saint-Esprit d’où on ne donne plus selon par la loi mais par la foi.
Que Dieu vous bénisse