(Première partie)
1. Verset de base : 2 Chroniques 7 :14 « Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvais voies, je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays »
Certains groupes de chrétiens contestent ce verset en disant qu’il concerne le peuple d’Israël et que par conséquent d’autres nations ne sont pas concernées. Pour mieux comprendre la responsabilité des nations dans la prière, voyons ce qui est dit dans Esaïe 56 :6-7 « Et les étrangers qui s’attacheront à l’Eternel pour le servir, pour aimer le nom de l’Eternel….Je les amènerai sur ma montagne sainte, et je les réjouirai dans ma maison de prière….car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples »
On nous parle des étrangers qui s’attacheront à l’Eternel pour le servir et que l’Eternel les réjouira dans sa maison qui sera appelée une maison de prière pour tous les peuples et non pas pour Israël seulement. Dans le nouveau testament, Jésus a rappelé cette prophétie en disant « Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations » (Marc 11 :17). Aujourd’hui peu de congrégations consacrent du temps pour prier pour la nation. Souvent il y a tout sauf la prière c-à-d, les chorales, la prédication, le moment des offrandes…..mais on oublie la prière alors que c’est la mission principale.
Revenant sur 2 Chroniques 7 :14, quand l’Eternel regarde une nation, c’est l’Eglise dans cette nation qui est considérée comme son peuple. Et si ce même peuple s’humilie, prie, cherche la face de l’Eternel et se détourne de ses mauvaises voies, la promesse dit qu’Il les exaucera des cieux et qu’Il guérira son pays.
Cet enseignement est essentiellement basé sur la prière de Daniel. Le neuvième chapitre parle de la prière de Daniel durant le règne du roi Darius qui était un Mèdes. Daniel a découvert dans les livres que le temps de la délivrance du peuple d’Israël en captivité était arrivé. Il devait s’écouler soixante-dix ans pour les ruines de Jérusalem et Daniel s’est rendu compte qu’il se trouvait exactement au moment de la délivrance de son peuple.
Dans la deuxième partie, on verra la réaction de Daniel face à cette révélation. Je parlerai de quatre étapes de la prière de Daniel et ces quatre étapes devraient être un modèle pour nous quand nous prions pour notre pays.
Ceux qui croient en Jésus ont un rôle important pour la stabilité et la réussite de leur pays. Malheureusement aujourd’hui les chrétiens sont parmi ceux qui maudissent leur pays en ne parlant que de ce qui ne marche pas et ne pensent jamais à prier pour leur pays.
Combien de temps par mois priez-vous pour votre pays dans votre église ? Vous qui lisez ce message, combien de jours par semaine priez-vous pour votre pays ?
(Deuxième partie)
2. Le livre de Daniel
A. Le roi Darius
Ière étape de la prière
Avant toute chose, il faut connaitre les promesses de Dieu. Tout a commencé quand Daniel a découvert par les livres que le moment était arrivé. Au verset 3 (Daniel 9 : 3), il est dit que Daniel a tourné sa face vers le Seigneur afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre.
Ma question est la suivante : « Pourquoi supplier, jeûner et prendre le sac alors que Dieu a déjà dit que le moment de la délivrance est arrivé et surtout que quand Dieu dit une chose il la réalise ? »
Nous devons tirer la leçon de Daniel car malgré qu’il savait que Dieu avait parlé, il fallait qu’il prie pour que la promesse se réalise. Il connaissait la grandeur de la promesse et par conséquent il fallait une prière spéciale d’où il a supplié en jeûnant et en prenant le sac.
IIe étape de la prière
Après avoir bien compris la promesse de Dieu, Daniel est passé à l’étape suivante de sa prière (Daniel 9 : 4) : Au lieu de parler de son problème, il a commencé par adorer l’Eternel en confessant combien il est grand et redoutable et surtout en déclarant qu’Il garde toujours son alliance et fait miséricorde à ceux qui l’aiment. La leçon à tirer de cette prière, c’est que lorsqu’on entre dans la prière, on ne doit pas approcher le trône de Dieu avec des lamentations et des pleures mais on doit l’approcher en l’adorant et en déclarant sa grandeur. Quand on confesse la grandeur de Dieu, on manifeste notre foi dans sa capacité d’agir. Daniel est entré dans la prière en ne parlant que de Dieu et non de son peuple. Malheureusement beaucoup de chrétiens entrent dans la prière en ne parlant que d’eux même au lieu de parler de Dieu. Sans s’en rendre compte, on se retrouve entrain de nous adorer au lieu d’adorer l’Eternel.
Par « s’adorer » je veux dire « parler de nous-même » en essayant de nous justifier devant Dieu par rapport aux œuvres que nous faisons ou de nos exploits mais nous devons penser comme Paul qui dit qu’il ne vit plus mais que c’est Christ qui vit (Galates 2 :20). Dieu siège au milieu des louanges de ses enfants (Psaumes 22 :4) et toute prière devrait commencer par l’adoration et les louanges malgré la grandeur du fardeau.
Il est extrêmement important que les chrétiens d’une nation comprennent que les actions de grâces et les louanges attirent la présence de Dieu et chassent la présence des forces diaboliques.
Alors que Daniel priait encore, l’ange Gabriel l’a visité (Daniel 9 :20-21) et au verset 23 (Daniel 9 :23) il l’a annoncé que la parole est sortie dès qu’il a commencé la prière.
(Troisième partie)
IIIe étape de la prière
Après avoir passé du temps dans l’adoration, Daniel a finalement parlé de son peuple mais pas pour vanter leurs exploits, mais en confessant leurs péchés devant Dieu (Daniel 9 :5-16). Il cite toute une liste des choses horribles que son peuple a fait comme la rébellion, l’iniquité, le refus d’écouter les prophètes… mais ce qui est intéressant est le fait que Daniel ne dit pas : « mon peuple a fait ceci ou cela » mais il dit : « nous avons fait ceci et cela ». En lisant la vie de Daniel, la parole montre très bien qu’il était un homme intègre qui craignait l’Eternel mais en priant pour le pardon de son peuple, il a dû s’identifier à lui comme un sacrificateur. Ceux qui ne connaissent pas Dieu ont besoin de nous (l’Eglise) pour intercéder en leur faveur. Au jour du jugement on ne sera pas jugé à cause des péchés des autres mais aujourd’hui nous sommes (qu’on le veule ou pas) victimes des conséquences des péchés de ceux qui ne connaissent pas Dieu. C’est pour cela qui nous devons confesser et demander pardon à Dieu pour tous les péchés commis dans notre pays. C’est donc la responsabilité de l’Eglise dans le pays.
IVe étape de la prière
Après avoir découvert la promesse de Dieu et passé assez de temps à implorer l’Eternel pour le pardon de son peuple, Daniel est passé à l’étape suivante, celle de supplier l’Eternel pour qu’Il restaure Jérusalem (Daniel 9 :17-19) c-à-d la délivrance du peuple. Dans beaucoup de prières pour les nations, l’Eglise a l’habitude de commencer directement à la quatrième étape alors qu’elle est censée être la dernière.
En résumé, pour toute prière, il faut d’abord connaître les promesses de Dieu, l’approcher en l’adorant, s’humilier en confessant les péchés pour le pardon du peuple et le supplier pour la délivrance.
B. Le roi Cyrus
La prière du chapitre 9 de Daniel est différente de celle du chapitre 10. Au chapitre 9, Daniel était sous le règne de Darius le Mèdes et priait pour la restauration de Jérusalem tandis qu’au chapitre 10 il était sous le règne de Cyrus le roi de Perse et priait par rapport à une grande calamité annoncée (Daniel 10 :1).
Nous devons comprendre que quand Dieu nous promet quelque chose, il y’a toujours de l’opposition venant de l’ennemie qui est le diable. L’opposition s’intensifie au fur et à mesure que le moment de la délivrance approche. Quand le diable a découvert que le moment de la naissance du libérateur du peuple de Dieu était arrivé, il a utilisé le pharaon pour tuer tous les bébés hébreux de sexe masculin. Le même scenario s’est passé quand le diable a compris que la naissance du messie et sauveur du monde (Jésus) était arrivé. Ceci pour dire que nous ne devrions pas nous contenter de contempler les promesses de Dieu mais qu’au contraire nous devons nous engager dans la prière afin de permettre la réalisation et surtout de faire face à la résistance dans le monde spirituelle. Il ne suffit pas d’attendre mais il faut attendre dans la prière
(Quatrième partie)
Nous devons être conscients que notre combat est censé être spirituel et non charnel et que la victoire doit d’abord être spirituelle avant d’être évidente dans le monde physique.
La bible dit dans Ephésiens 6 :12 que nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang mais contre les autorités, les princes de ce monde des ténèbres et les esprits méchants dans les lieux célestes. Le problème est que souvent les chrétiens luttent contre les hommes (dans la chair) alors que nous sommes censés lutter spirituellement. En écrivant aux Colossiens, Paul dit qu’Epaphras combattait pour eux dans la prière (Colossiens 4 :12). L’Eglise doit savoir qu’elle doit combattre dans la prière pour que les promesses de Dieu se réalisent.
Revenons un peu sur la prière de Daniel dans le chapitre 10 ; Après avoir eu l’intelligence de la vision, il a passé trois semaines dans le jeûne et la prière pour son peuple (Daniel 10 :2-3).
Comme d’habitude, l’ange Gabriel lui est apparu pour lui donner le message de l’Eternel mais cette fois-ci il y a eu un changement : L’ange Gabriel n’a pas pu lui délivrer le message comme il le faisait avant car tellement l’opposition (spirituelle) était grande qu’il a fallu l’intervention de l’ange Michael.
J’ai été très touché et impressionné par les paroles de l’ange Gabriel quand il a dit à Daniel que dès le premier jour où il a eu à cœur de comprendre et de s’humilier devant son Dieu ses paroles ont été entendues et que c’est à cause de ses paroles qu’il est venu (Daniel 10 :12). Souvent nous pensons que Dieu réagit après une longue période de la prière mais nous venons de découvrir qu’Il réagit dès le premier jour de la prière.
La question est toujours la même : Si Dieu a réagi dès le premier jour, pourquoi fallait-il-attendre encore 21 jours ? L’explication de ce retard se trouve au verset 13 (Daniel 10 :13) ou l’ange Gabriel dit que le chef du royaume de Perse (Cyrus) l’avait résisté pendant 21 jours mais l’ange Michael, l’un des principaux chefs est venu à son secours. Autrement dit, Gabriel était pratiquement incapable d’apporter le message de Dieu sans l’aide de Michael. Ce qui veut dire que Michael est spirituellement plus fort que Gabriel. Souvenez-vous qu’au chapitre 9 Gabriel n’a pas eu de problèmes pour délivrer le message de Dieu mais au chapitre 10 c’était tout simplement impossible sans le secours de Michael. Il n’a pas dit que Michael était le seul principal chef mais l’un des principaux chefs, ce qui veut dire qu’il y’a d’autres anges aussi puissants que lui pour le bien de l’Eglise. C’est ce genre d’anges qui interviennent contre les esprits méchants et les autorités dont on nous parle dans Ephésiens 6 :12.
L’intervention de l’ange Michael n’aurait pas réussi si Daniel n’avait pas persévéré dans la prière. Beaucoup de chrétiens commencent bien dans la prière mais en cours de route ils se découragent et abandonnent la prière alors que c’est la persévérance qui provoque l’intervention de l’ange puissant comme Michael. Il y’a des bénédictions qui ne nous parviendront jamais sans l’intervention de l’ange Michael mais tout cela se passera dans la prière.
(Cinquième partie)
L’ange Gabriel a clairement dit que c’est le chef du royaume de Perse qui l’a résisté pendant 21 jours. Ma question est la suivante : La résistance venait-elle du roi Cyrus ? Puisque c’est lui qui était le roi officiel de Perse !
Je crois que la réponse est NON car Cyrus ne pouvait pas résister un ange puisqu’il était un homme dans la chair comme nous. Le chef du royaume de Perse dont parle l’ange Gabriel était un esprit (un démon) puissant dans les lieux célestes. Ce qui amène à comprendre que chaque nation a un chef dans le monde spirituel et pour que la volonté de Dieu y soit faite, il faut d’abord le vaincre. C’était le cas pour Daniel qui l’a combattu dans la prière d’où Michael a intervenu sinon Gabriel ne serait jamais arrivé.
Le Burundi comme les Etats-Unis ou n’importe quelle nation a un chef spirituel qui s’oppose contre la réalisation du plan de Dieu pour son peuple et c’est l’Eglise qui doit se lever et combattre dans la prière en attaquant les esprits (les démons) et non les hommes.
3. Prier pour les autorités
Avant de parler de la prière pour les autorités, voyons d’abord ce que la bible dit des autorités dans un pays:
Paul écrit aux romains en leur informant qu’ils doivent respecter les autorités supérieures car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu et que les autorités qui existent ont été instituées de Dieu (Romains 13 :1). Ce qui est paradoxal, c’est que pendant cette période Rome était dirigée par Néron qui était considéré le pire des persécuteurs de l’Eglise à l’époque. Si j’essaie de me mettre à la place des romains, cela aurait été hyper difficile pour moi de prier pour quelqu’un qui non seulement maltraite le peuple mais persécute également l’Eglise. Pire encore, il dit au verset 4 (Romains 13 :4) que le magistrat ou gouverneur est un serviteur de Dieu pour notre bien. Pourquoi parlait-il de serviteur de Dieu alors qu’il était au courant des actions de Néron ? La réponse se trouve dans 1 Timothée 2 : 1-3. Écrivant à Timothée, Paul l’exhorte à prier pour tout le monde et pour les rois (les présidents) et tous ceux qui sont élevés en dignité afin que nous menions une vie paisible et tranquille en toute piété et honnêteté.
Si nous ne prions pas pour les présidents, les gouverneurs, les sénateurs…le diable saura comment les utiliser pour réaliser sa volonté sur la terre et surtout que Jésus l’a décrit comme le roi (ou le prince) du monde (Jean 14 :30). Nous devons donc prier pour eux afin que Dieu les utilise en réalisant sa volonté à travers eux. On ne doit pas prier pour eux parce qu’ils sont intègres mais parce qu’ils occupent une place importante aux yeux de Dieu et du peuple.
La Parole de Dieu dit que c’est Dieu qui change les temps et les circonstances, qui renverse et établit les rois (les présidents) (Daniel 2 :21) d’où nous devons accepter ceux qui dirigent sans tenir compte de leurs mauvaises actions car si nous prions pour eux, la bible dit que cela est bon et agréable devant Dieu notre sauveur (1 Timothée 2 :3)
(Sixième partie)
J’étais parmi ceux qui disaient du mal des dirigeants de leur pays mais je me suis repenti depuis que j’ai eu cette révélation. En parlant du mal de nos dirigeants, nous les maudissons car notre langue peut bénir ou maudire (Jacques 3 :9) et en les maudissant nous maudissons indirectement ceux qui sont sous leur autorité.
Un jour Paul a insulté le souverain sacrificateur tout en ignorant son titre et ses amis l’ont demandé comment il a osé faire une chose pareille ! La réponse de Paul m’a étonnée car il a dit : « Je ne savais pas qu’il fut le souverain sacrificateur ; car il est écrit : Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple » (Actes 23 :5).
Nous devons prier pour eux afin que Dieu les guide à prendre les meilleures décisions car si nous ne le faisons pas, ils seront inspirés par d’autres esprits (du diable) et des lois contraires à la bible comme l’homosexualité et l’avortement passeront en premier dans certains pays et la corruption et la criminalité dominent dans d’autres pays. Certaines décisions passeront au nom de certaines lois de la démocratie qui sont finalement devenues l’arme préférée du diable pour défier la Parole de Dieu. On aura la paix durable et la réussite si nous nous conformons totalement à la Parole de Dieu.
4. Les armes des chrétiens
Je termine par ce passage biblique qui devrait secouer l’Eglise de Jésus-Christ. Si vous lisez ce message étant en Amériques, en Asie, en Afrique….comprenez que la Parole de Dieu nous demande de prier sérieusement pour notre nation et nos dirigeants. Le passage dit : « si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens 10 :3-5).
Que l’Esprit de Dieu nous aide tous à comprendre ce message.
A Dieu seul appartient la gloire et l’honneur